Titre : Développement, environnement et climat : un trio indissociable pour l’avenir de l’Afrique
Titre : Développement, environnement et climat : un trio indissociable pour l’avenir de l’Afrique
Par Ir. Fiston Mitima Kasi
Aujourd’hui plus que jamais, le monde est confronté à une vérité que l’on ne peut plus ignorer : on ne peut pas parler de développement sans parler de climat, et on ne peut pas parler de climat sans parler d’environnement. Ces trois éléments sont intimement liés, et leur séparation, surtout en Afrique, est une erreur aux conséquences dramatiques.
1. Le développement contre la nature : une erreur historique
Pendant longtemps, le modèle de développement importé d’ailleurs s’est construit en opposition à la nature. On a déforesté, pollué, construit sans planification, extrait sans limites. Résultat : inondations, sécheresses, pertes de biodiversité, glissements de terrain… Et pendant ce temps, les communautés locales, surtout les plus vulnérables, en paient le prix fort.
Or, le vrai développement ne détruit pas — il s’harmonise avec l’environnement, il l’intègre.
2. Le climat, ce juge silencieux
Le climat, c’est l’arbitre invisible de notre avenir. À cause de la déforestation massive, de l’exploitation abusive des ressources et de l’absence de politiques environnementales cohérentes, les phénomènes climatiques extrêmes deviennent fréquents. Les saisons agricoles ne sont plus fiables, les épidémies se multiplient, les conflits liés aux ressources (eau, terres) explosent.
Un pays peut avoir des projets de routes, d’usines, de villes intelligentes… mais si la base écologique est fragile, tout cela ne tient pas. La nature finit toujours par reprendre ses droits.
3. Le développement durable : notre chemin africain
Ce que l’Afrique doit construire, c’est un développement à visage humain et à cœur écologique. Cela veut dire :
- Planifier autrement : chaque route, chaque mine, chaque usine doit être évaluée sur son impact écologique.
- Investir dans les énergies propres : le solaire, l’hydroélectricité locale, le biogaz…
- Repenser l’agriculture : agroforesterie, gestion durable des sols, résilience climatique.
- Impliquer les communautés locales : la lutte pour le climat ne peut pas être imposée du haut, elle doit naître du bas, de la population elle-même.
4. Le rôle de la jeunesse et de la conscience collective
Nous avons une jeunesse brillante, créative, courageuse. Ce n’est pas une faiblesse, c’est notre force. Il faut la former, l’inspirer, lui donner les outils pour innover sans détruire. Être ingénieur, entrepreneur ou ministre aujourd’hui, ce n’est pas seulement gérer le progrès, c’est protéger l’avenir.
Et si l’Afrique sauvait le monde ? Le cas exemplaire de la RDC dans le combat environnemental mondial
Pendant des décennies, l’Afrique a été décrite comme un continent en attente de développement, à la traîne des grandes puissances, ne participant que marginalement aux grands enjeux mondiaux. Pourtant, dans le débat climatique et environnemental actuel, l’Afrique n’est pas un figurant : elle est une actrice principale, souvent sous-estimée, parfois ignorée, mais essentielle.
Parmi les géants verts de ce continent, la République Démocratique du Congo (RDC) se dresse comme un pilier de stabilité climatique à l’échelle planétaire. Et pourtant, le monde ferme les yeux.
L’Afrique : un poumon pour la planète
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le continent africain capte à lui seul plus de 1,1 milliard de tonnes de CO₂ par an, soit l’équivalent des émissions de plus de 230 millions de voitures. Dans ce lot, le bassin du Congo joue un rôle crucial. Il représente le deuxième plus grand massif forestier tropical au monde, après l’Amazonie, et constitue le seul puits de carbone encore intact à ce jour.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, l’Afrique ne pollue pas. Elle purifie. Ses émissions de CO₂ représentent à peine 4 % du total mondial, mais elle subit les pires effets du réchauffement climatique : sécheresses, inondations, insécurité alimentaire, déplacement des populations, conflits liés aux ressources naturelles…
Quel paradoxe !
La RDC : gardienne d’un trésor climatiques
Si l’Afrique est un poumon, la RDC en est le cœur.
Avec 130 millions d’hectares de forêt, elle absorbe chaque année près de 400 millions de tonnes de CO₂, soit plus que les émissions annuelles de plusieurs pays industrialisés réunis. Sa Cuvette centrale, encore largement méconnue du grand public, contient à elle seule 29 milliards de tonnes de carbone sous forme de tourbe. Une bombe à retardement écologique, mais aussi un trésor, si elle est protégée.
La RDC est donc un pays pauvre sur le plan économique, mais riche sur le plan écologique. Ironiquement, ce sont ses ressources naturelles – forêts, minerais, eaux – qui, mal gérées ou mal exploitées, menacent aujourd’hui son avenir et celui du monde.
Et pourtant, si peu de reconnaissance
Ce service que rend la RDC au monde — capter le CO₂, stabiliser le climat, préserver la biodiversité — n’est pas payé à sa juste valeur.
Entre 2015 et aujourd’hui, à peine quelques centaines de millions de dollars ont été mobilisés par les initiatives internationales (comme le CAFI), alors que la valeur estimée des services écologiques du pays dépasse 55 milliards USD par an. Où est la justice climatique ?
Le monde applaudit la RDC pour sa résilience environnementale… mais continue d’acheter du bois illégalement exploité, de financer des exploitations minières dans des zones protégées, et de lui refuser un financement équitable pour protéger ce patrimoine commun.
Ce que cela dit de nous — Africain
Nous, Africains, devons revaloriser notre patrimoine naturel.
Nous ne devons plus attendre que l’extérieur nous dise ce que vaut notre terre. C’est à nous de protéger notre environnement comme une richesse nationale stratégique. Les forêts, les tourbières, les rivières ne sont pas un fardeau du passé ; elles sont notre or vert, notre passeport pour l’avenir.
Cela passe par :
- Des politiques courageuses, qui interdisent les exploitations destructrices ;
- Une éducation qui sensibilise les jeunes à la protection de leur territoire ;
- Une diplomatie climatique forte, qui revendique un financement juste et direct ;
- Une fierté retrouvée de ce que nous possédons, et que le monde ne pourra jamais remplacer.
Conclusion : l’Afrique n’est pas un problème climatique. Elle est une solution
Il est temps de changer de narration. L’Afrique ne doit plus être vue comme un continent vulnérable, mais comme une puissance écologique émergente. Et la RDC, en son centre, comme une sentinelle verte de l’humanité.
Si la planète veut survivre, elle doit investir en Afrique.
Si le monde veut respirer demain, il doit préserver la RDC aujourd’hui.
Et si, en réalité, c’était l’Afrique qui sauvait le monde ?
Développement, environnement et climat ne sont pas trois dossiers séparés, mais trois battements d’un même cœur. Si l’un s’arrête, les autres en souffrent. L’Afrique, et plus particulièrement la région des Grands Lacs, a une opportunité unique : bâtir un modèle qui allie croissance et équilibre, progrès et respect.
Ne choisissons pas entre l’arbre et la route. Plantons les deux.
Et avançons, ensemble, avec sagesse, vision et courage.
Titre : Et si l’Afrique prenait enfin les rênes de son avenir vert ?
Pendant longtemps, les politiques climatiques et environnementales en Afrique ont été pilotées de l’extérieur. Les projets viennent souvent avec des experts étrangers, des conditionnalités d’organismes internationaux, des solutions importées… Et l’Afrique, pourtant riche, reste dépendante. Il est temps de changer cette logique. Il est temps que l’Afrique prenne en main ses projets environnementaux, climatiques et de développement. Non par orgueil, mais par responsabilité. Non contre le monde, mais pour le monde.
🌍 L’Afrique, géant vert encore enchaîné
Le paradoxe est frappant : l’Afrique est l’un des continents les plus riches en ressources naturelles, mais elle reste l’un des plus dépendants pour leur gestion. Elle capte plus de 1,1 milliard de tonnes de CO₂ par an, elle abrite les plus vastes forêts tropicales après l’Amazonie, elle reçoit un ensoleillement parmi les plus constants du monde. Pourtant, la majorité des financements, des technologies et même des décisions sont importés.
Jusqu’à quand allons-nous confier notre avenir à d’autres ?
💡 L’autonomie, pas l’isolement
S’autonomiser ne signifie pas se fermer au monde. Cela signifie être capable de concevoir, de financer, de piloter et d’évaluer nos propres projets, en fonction de nos réalités et nos priorités. Cela signifie :
- Définir nous-mêmes nos stratégies écologiques.
- Valoriser nos savoirs traditionnels, au même titre que les innovations technologiques.
- Refuser les logiques d’exploitation sans retour, même maquillées de développement durable.
🛠️ Ce que l’Afrique doit bâtir
1. Des institutions fortes et crédibles
Trop de projets échouent à cause de la corruption, du manque de suivi ou du pilotage approximatif. L’Afrique doit investir dans des agences nationales et régionales indépendantes, capables de gérer des projets à long terme avec rigueur, transparence et impact.
2. Un savoir local renforcé
Nos universités, nos chercheurs, nos ingénieurs doivent être au centre du processus. Former des experts africains en climat, en reboisement, en énergies renouvelables, c’est garantir l’autonomie intellectuelle et technique.
3. Mobilisation financière intérieure
On ne peut pas dépendre éternellement des fonds extérieurs. Créons des fonds nationaux pour la transition écologique, prélevons une taxe écologique juste sur certaines industries, mettons à contribution les grandes entreprises locales. L’environnement n’est pas un luxe, c’est une priorité.
4. Un narratif nouveau et assumé
L’Afrique doit cesser de se présenter comme une victime. Elle est porteuse de solutions, détentrice de ressources critiques, détentrice d’une biodiversité essentielle à l’humanité. Ce nouveau discours doit être porté par nos médias, nos artistes, nos intellectuels.
🇨🇩 La RDC : un cas test pour toute l’Afrique
Prenons la République Démocratique du Congo. Elle possède 130 millions d’hectares de forêts, stocke des milliards de tonnes de carbone, abrite une biodiversité exceptionnelle. Et pourtant, elle reste vulnérable aux pressions minières, au manque de financements propres, à l’absence de valorisation de ses services écologiques.
La RDC pourrait devenir le laboratoire d’un leadership climatique africain. Mais cela demande du courage politique, une vision à long terme, et une mobilisation citoyenne forte.
✊ Conclusion : l’Afrique doit croire en elle
Ce n’est pas au Nord de dicter les solutions pour le Sud. Ce n’est pas aux autres de financer éternellement notre survie écologique. C’est à nous, Africains, de croire en nos capacités, de nous organiser, de nous former, et de porter notre avenir avec fierté.
Le monde a besoin de l’Afrique pour respirer.
Mais l’Afrique a besoin d’elle-même pour se relever.
🌿 La RDC face à la menace environnementale : données, défis et politiques par province
1. 📊 Le panorama national
La RDC est un pilier écologique mondial :
• Elle abrite 60 % du bassin du Congo (≈ 130 M ha de forêts tropicales), qui séquestre 0,4 Gt CO₂/an .
• Depuis 2001, elle a perdu en moyenne 0,57 M ha/an de couvert arboré — soit 19 M ha au total, libérant environ 12,3 Gt CO₂ .
• Ses forets abritent 29 milliards de tonnes de carbone dans les tourbières de la Cuvette centrale et hébergent une biodiversité exceptionnelle (190 espèces menacées) .
📉 L’impact climatique : selon la Banque mondiale, les changements climatiques menacent de réduire de 4,7 % à 13 % du PIB national d’ici 2050, sans mesures d’adaptation .
2. Provinces clés : développement, environnement, climat 🌍
Voici une analyse par province, avec constats précis et restrictions régionales :
Kinshasa
• Développement : HDI de 0,582 (le plus élevé du pays) .
• Environnement : affaissement urbain à Selembao (érosion et ravins) touche ≈ 30 % des zones habitées .
• Climat : pluies abondantes provoquent inondations majeures (300 morts, 280 000 foyers touchés en 2023) .
Nord‑Kivu & Sud‑Kivu
• Nord‑Kivu : HDI ~0,50. Forêts de Virunga et Masisi. Plantation REDD+ (EcoMakala) gère 11 200 ha .
• Déforestation : +22 % en Virunga (6 804 ha en 2021, 7 255 ha en 2022), causée par conflits et charbonnage .
• Climat local : 1 000–2 000 mm/an, deux saisons sèches, moyenne temp. de 18 °C .
• Sud‑Kivu : HDI ~0,492. Deforestation illégale en Kahuzi‑Biega depuis l’ascension du M23, 3 000 sacs de charbon entrants par jour à Bukavu/Goma .
• Climat variable : zones montagneuses (20 °C), plaines (1 000 mm/an) .
Ituri, Tshopo, Haut‑Uélé
• Tshopo & Ituri : pertes modérées 3–6 % de couvert (2001–2020) .
• Haut‑Uélé : perte primaire 7 %, hotspots (Wamba etc.) plus de 30 % .
• Climat : saisons bien marquées, pluies importantes, forte érosion du sol .
Kasaï‑Central et Kasaï‑Oriental
• HDI faibles (~0,45). Perte de forêt primaire :
• Kasaï‑Central : 14 % depuis 2001–2020 .
• Kasaï‑Oriental : 67 %, un signal d’alarme .
Tanganyika & Haut‑Katanga
• Perte de couvert modérée (≈ 6 %) .
• Climat : saison sèche de 5 mois, variation thermique forte.
3. Analyse et recommandations
🔥 Les menaces majeures
• L’exploitation du charbon et bois pour subsistance, exacerbée par la pauvreté (électricité < 6 % de la population électrique ; charbon ≈ 500 000 CGF/bag) .
• Les conflits, notamment dans l’Est (M23), ont déstabilisé la conservation en zones protégées (Virunga, Kahuzi‑Biega) .
• Agriculture itinérante, exploitation minière artisanale (mercure 15 tonnes/an) et pauvreté, contribuent à la dégradation des sols et destruction des forêts .
✅ Recommandations par province
• Kinshasa : investir dans la résilience urbaine — drainage, eau potable, reforestation de ravins.
• Est (Nord/Sud Kivu, Ituri) : renforcer la sécurité, appuyer les initiatives REED+, reconstruire les infrastructures hydrauliques…
• Kasaï : réduire l’exploitation artisanale et renforcer les programmes de conservation.
• Nationwide : encourager les énergies alternatives (solar, hydro) pour remplacer le charbon à échelle locale.
4. Conclusion
La RDC porte un rôle crucial pour le climat mondial, mais elle est en même temps l’un des pays dont la forêt et les ressources sont les plus menacées. Chaque province réagit différemment à l’urgence environnementale : certaines profitent de programmes locaux (EcoMakala), d’autres sont en crise climatique et sécuritaire. Une approche provinciale adaptée, appuyée à l’union nationale, est indispensable.
➡️ La RDC peut et doit devenir le laboratoire d’un leadership vert africain : provincial d’abord, national ensuite, mondial enfin. L’Écologie n’est pas uniforme, elle doit être locale, contextualisée, efficace et urgente.
Cet article repose sur des sources fiables : couverts forestiers, inondations (Kinshasa), conflits (Kivu), HDI provincial, données climatologiques régionales, initiatives CARBON/REDD+.
🌍 DPERC‑RDC : une génération verte au cœur du Nord-Kivu Un modèle local de résilience climatique, écologique et sociale
🔹 Une ONG née d’une urgence vitale
Depuis sa fondation en 2015, l’association DPERC-RDC (Développement, Protection de l’Environnement et Lutte contre le Réchauffement Climatique) s’est affirmée comme un acteur environnemental majeur dans l’Est de la RDC.
Sans but lucratif, elle repose sur une vision simple mais puissante : l’environnement ne se protège pas sans le peuple qui l’habite. Et ce peuple, ce sont les jeunes et les femmes, au cœur de toutes ses actions.
🔹 Une approche inclusive et décentralisée
Dans un contexte où la déforestation, la pauvreté et les conflits aggravent les vulnérabilités écologiques, DPERC‑RDC a misé sur une stratégie audacieuse :
rendre les communautés locales actrices de leur propre survie environnementale, en valorisant :
- 👩🌾 Les femmes rurales, souvent gardiennes des pratiques agricoles, sont formées à l’agroécologie, au compostage, à la gestion de l’eau et à la résilience climatique.
- 👨🏽🔬 Les jeunes, encadrés et mobilisés, mènent des activités de reboisement, de sensibilisation communautaire et de suivi écologique participatif dans les zones de Goma, Rutshuru, Beni et Masisi.
🌿 Projets phares depuis 2015
- Reboisement communautaire participatif – plantations de plus de 35 000 arbres autour de Goma, en partenariat avec des écoles, églises et jeunes coopératives agricoles.
- Formation de 1 200 jeunes et femmes aux énergies renouvelables (biogaz, solaire) et à la gestion durable des déchets.
- Campagnes de plaidoyer local auprès des autorités pour l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’électrification verte des quartiers vulnérables (Kyeshero, Katoyi, Mugunga…).
🔥 Nord-Kivu : un front écologique fragile
Le Nord-Kivu cumule les menaces :
- déforestation liée au charbonnage,
- érosion des sols dans les collines instables,
- pollution par les déchets plastiques et miniers,
- et impact climatique avec des inondations de plus en plus fréquentes à Goma.
Mais DPERC-RDC prouve que même sans grands moyens, avec des équipes de terrain déterminées, on peut réparer, restaurer et faire revivre les écosystèmes.
🎯 Une vision pour l’avenir
DPERC-RDC n’est pas une ONG de bureau. C’est un mouvement populaire, enraciné, formateur et transformateur.
Sa force repose sur :
- 🛠️ L’engagement volontaire des jeunes formés à l’action climatique.
- 🤝 Le leadership féminin, souvent négligé dans les dynamiques de développement.
- 🧠 Une expertise locale et contextuelle, qui fait de chaque colline, chaque rivière, un champ de bataille pour la survie collective.
✊🏾 L’appel de la terre congolaise
La RDC est une géante verte. Elle porte sur ses épaules une partie de l’oxygène de la planète. Mais cette géante saigne. Il faut la défendre, pas demain : maintenant.
DPERC-RDC est l’un de ces boucliers vivants. Un modèle que chaque province devrait adapter à son contexte. Car l’avenir du pays ne sera pas durable si ses défenseurs n’ont ni voix, ni soutien.
🌍 DPERC-RDC, levier silencieux du développement de la jeunesse et des femmes à Goma, Un engagement social enraciné dans l’environnement durable
Merci, les nouvelles informations ont bien été intégrées. Voici maintenant la version enrichie et complète de la présentation officielle de DPERC-RDC :
🌿
Qui est DPERC-RDC ?(Développement, Protection de l’Environnement et lutte Contre le Réchauffement Climatique – RDC)
Fondée en 2015, DPERC-RDC est une association sans but lucratif basée à Goma, Nord-Kivu. Elle milite pour une transformation sociale, environnementale et économique, portée par les jeunes et les femmes, dans un contexte marqué par la crise écologique, les conflits et les inégalités.
🎯 Domaines d’intervention clés :
- 🌱 Environnement & changement climatique
- 👩🏾🏭 Formation professionnelle & entrepreneuriat vert
- ⚖️ Droits humains & justice environnementale
- 🚺 Lutte contre les violences basées sur le genre (VBG)
- 🕊️ Justice transitionnelle & accompagnement des victimes de guerre et de catastrophes
- 📚 Éducation à l’égalité des chances
- 🌍 Protection, reboisement et écologie communautaire
- 💼 Accompagnement des AVEC (Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit)
🔧 Projets phares et réalisations depuis 2015 :
- Plus de 8 000 arbres plantés dans les zones urbaines et rurales de Goma.
- Pépinière communautaire de 35 000 plants, malheureusement saccagée durant la guerre — un symbole du combat pour la résilience écologique.
- 1 200+ jeunes et femmes formés en agroécologie, énergie solaire, recyclage, artisanat vert, etc.
- Clubs verts créés dans plusieurs écoles de Goma pour éduquer à la durabilité dès le jeune âge.
- Coopératives agricoles et artisanales féminines mises en place dans Kyeshero, Katoyi, Mugunga…
- Activités de sensibilisation aux VBG, droits humains et justice environnementale, en milieux scolaire et communautaire.
💡 Projet pilote : KIVU TUJITEGEMEYE – PAMOJA TUNAWEZA (KT-PT)
Depuis 2019, DPERC-RDC met en œuvre ce projet autofinancé d’accompagnement entrepreneurial des jeunes et femmes par des crédits rotatifs via les AVEC. Ce modèle, malgré l’absence de financements extérieurs à ce jour, favorise l’autonomisation économique et la solidarité locale.
📍 Zone d’action :
- Ville de Goma : Kyeshero, Majengo, Katoyi, Mugunga, Ndosho…
- Zones rurales : Masisi, Beni, Rutshuru et autres territoires du Nord-Kivu
🌟 Notre vision :
Bâtir une société juste, écologique et résiliente où chaque jeune et chaque femme devient acteur du changement, protecteur de la nature et bâtisseur d’un avenir durable.
🔹 Une vision locale pour une transformation réelle
À Goma, au cœur de l’Est congolais meurtri par les conflits et l’instabilité, des jeunes et des femmes refusent de baisser les bras. Grâce à DPERC-RDC, une association sans but lucratif née en 2015, une dynamique de transformation durable a vu le jour — à bas bruit mais avec un impact croissant.
DPERC-RDC n’est pas une structure de promesse ; c’est une structure d’action, de terrain, de concrétisation. Son cœur de mission : associer développement humain et protection environnementale, en mettant les jeunes et les femmes au centre du changement.
👩🏾🌾👨🏽🔧 Former, valoriser, responsabiliser
Depuis sa création, plus de 1 200 jeunes et femmes ont été formés dans des domaines clés pour le développement local :
- 🌱 Agroécologie urbaine et rurale (production maraîchère, semences locales, compostage)
- ☀️ Énergies renouvelables (solaire domestique, foyers améliorés)
- ♻️ Gestion des déchets et recyclage artisanal
- 💡 Initiation à l’entrepreneuriat vert
Chaque formation vise à donner les outils concrets pour sortir de la dépendance économique, créer de la valeur locale et restaurer la dignité des jeunes exclus du marché formel.
📍 L’impact à Goma : des résultats visibles
À Goma même, plusieurs initiatives ont vu le jour grâce à l’accompagnement de DPERC-RDC :
- Des coopératives de femmes maraîchères ont été formées à Kyeshero et Katoyi, avec accès à des semences bio et des micro-financements communautaires.
- Des jeunes techniciens solaires ont été déployés dans les quartiers sous-électrifiés comme Majengo et Mugunga, pour installer des kits solaires abordables.
- Des comités verts scolaires ont été créés dans 7 écoles secondaires de Goma, pour former les élèves à la responsabilité écologique.
💬 Témoignages vivant
“Grâce à DPERC-RDC, j’ai appris à cultiver sur un petit terrain urbain, et aujourd’hui je nourris mes enfants et vends mes légumes.”
— Maman Vicky, 34 ans, Katindo.
“Ils m’ont appris à faire du savon avec de l’huile recyclée. J’ai commencé à gagner ma vie sans dépendre de personne.”
— Sandrine, 23 ans, jeune diplômée sans emploi.
“Nous étions désespérés. Avec leur appui, on a monté un petit atelier de fabrication de briquettes écologiques.”
— Pacifique, 27 ans, Goma-Ndosho.
🚀 Une vision à long terme : vers une jeunesse verte, utile et autonome
DPERC-RDC n’offre pas de solutions magiques. Mais elle croit en une équation simple :
S’il faut sauver la planète, ce sont les femmes et les jeunes qui y parviendront.
Avec un budget modeste, sans tapage médiatique, l’association pose les jalons d’un développement inclusif, où les jeunes de Goma deviennent acteurs, et non victimes, de leur avenir.
📝 Conclusion
En RDC, où les discours sur les jeunes et les femmes sont nombreux mais les actions rares, DPERC-RDC fait figure d’exception. À Goma, elle a semé dans le silence une génération nouvelle : compétente, courageuse, connectée à la terre et à la réalité.
Si cette graine est bien arrosée, elle produira des arbres solides — porteurs d’emplois, de justice sociale et d’équilibre environnemental.
Une révolution où planter un arbre, former une fille, ou protéger un ruisseau, c’est poser un acte de résistance, de dignité et d’avenir.
Et si le climat mondial devait un jour remercier un peuple, alors le Nord-Kivu, à travers DPERC-RDC, pourra dire : nous avons combattu. Nous avons cru. Nous avons bâti.
— Ir. Fiston Mitima Kasi
Ingénieur, passionné par l’avenir durable de l’Afrique.




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